Il n’est généralement pas sage de prendre volontairement jusqu’à une réduction de 36% du revenu, surtout si ce revenu est payé à vie. Mais c’est exactement ce qui arrive aux retraités qui choisissent de prendre le RPC à l’âge de 60 ans.
Je suis un grand partisan du report du RPC jusqu’à l’âge de 70 ans pour vous protéger contre le risque de longévité et améliorer vos prestations de retraite mensuelles à la retraite. Cependant, seul un faible pourcentage des retraités le font, car beaucoup préfèrent prendre le RPC dès qu’ils sont admissibles.
Pourquoi prendre le RPC à 60 ans?
Prendre le RPC tôt n’est peut-être pas la décision financière la plus optimale, mais il y a quelques cas où cela peut avoir du sens. Voici trois raisons de prendre le RPC à l’âge 60:
1). Vous devez manger et payer les factures
Peut-être que vous avez été mis à pied dans les dernières étapes de votre carrière et que vous avez eu du mal à retourner sur le marché du travail, ou que vous avez dû prendre une retraite anticipée en raison d’une mauvaise santé physique. Quoi qu’il en soit, vous êtes sur le point d’avoir 60 ans et vous devez créer un flux de revenus.
En termes simples, sans un revenu ou une épargne personnelle suffisant pour vous permettre de traverser la soixantaine, vous n’aurez peut-être pas d’autre choix que de prendre le RPC le plus tôt possible.
Le plus tôt vous pouvez toucher vos prestations du RPC est un mois après votre 60e anniversaire de naissance. Cela signifie une réduction permanente de 36% de vos prestations mensuelles, mais c’est toujours de l’argent dans vos poches aujourd’hui.
Le montant maximal du paiement pour prendre le RPC à l’âge de 65 ans est de 14 455 $ par année (2021). Ce montant serait ramené à 9 244 dollars.80 par année si vous choisissez de prendre le RPC à 60 ans.
Prendre ce supplément de 9 200 $ à 60 ans pourrait faire la différence entre atteindre vos objectifs de revenu de retraite ou non, et cela doit être mis en balance avec le fait de devoir attendre cinq ans pour un supplément de 5 000 $ (environ) par année.
Enfin, si vous êtes certain d’être admissible au Supplément de revenu garanti (SRG) une fois que vous aurez atteint 65 ans, c’est généralement une bonne idée de prendre le RPC à l’âge de 60 ans.
2). Vous avez une espérance de vie réduite
Le plus grand mystère dans la planification de la retraite est que nous ne savons pas combien de temps notre argent doit durer parce que nous ne savons pas quand nous allons mourir.
À l’âge de 60 ans, vous avez peut-être une idée. Qu’il s’agisse de la génétique, d’une mauvaise santé ou des résultats de votre test 23andMe, si vous avez des raisons de soupçonner une espérance de vie raccourcie, prendre le RPC à 60 ans peut avoir un bon sens financier.
Comprenez votre seuil de rentabilité pour prendre le RPC tôt. Par exemple, vous serez en avance financièrement si vous prenez le RPC à l’âge de 60 ans et que vous ne vivez pas au-delà de 69 ans. Si vous atteignez 85 ans, l’âge optimal pour prendre le RPC est de 69 ans.
Pour le contexte, un Canadien de 60 ans, en moyenne, peut s’attendre à vivre encore 25 ans. Donc, si vous jouez les moyennes, il est préférable de retarder le CPP.
Enfin, si vous envisagez de prendre le RPC tôt en raison d’une mauvaise santé, vous devriez plutôt demander une pension d’invalidité du RPC. S’il est approuvé, le montant d’invalidité du RPC sera toujours plus élevé qu’une pension de retraite et il sera converti en une pension de retraite complète à 65 ans.
3.) Vous n’avez aucune cotisation de 55 à 60 ans
Avez-vous pris votre retraite à 55 ans? Ou peut-être quitter votre carrière de salarié pour créer une entreprise dans la cinquantaine? Les propriétaires d’entreprise peuvent choisir de se verser des dividendes plutôt qu’un salaire et n’auraient donc pas à verser de cotisations au RPC. Comment ces années de cotisations nulles ont-elles une incidence sur vos prestations de retraite du RPC?
Lorsque vous prenez le RPC à 60 ans, vos prestations sont basées sur vos 35 meilleures années de gains, plutôt que sur vos 39 meilleures années de gains si vous le preniez à 65 ans. Selon vos gains de 18 à 54 ans, vos paiements au RPC pourraient toujours être proches du maximum si vous les percevez à 60 ans, mais ils seront certainement réduits si vous attendez jusqu’à 65 ans.
Oubliez l’idée de prendre le RPC tôt et d’investir. Cette idée, qui vous est probablement présentée par votre sympathique conseiller en vente financière de quartier, semble convaincante en théorie, mais peut être un désastre en pratique.
Rappelez-vous que le RPC est un revenu imposable, vous ne pourrez donc pas investir le montant total à moins qu’il ne soit dans un REER. Ensuite, prenez en compte les frais de placement et considérez combien vous devrez gagner pour battre le rendement garanti de 7,2 % qui accompagne le report du RPC d’un an?
Non, il vaut mieux reporter et recevoir une pension plus importante garantie et protégée contre l’inflation à vie.
Enfin, si vous vous demandez si le RPC sera là quand il sera temps de percevoir, ou si le gouvernement de l’époque va piller le fonds pour payer ses dettes, mettons cette idée au repos.
L’Office d’investissement du Régime de pensions du Canada (IBPC) est indépendant du RPC et est géré indépendamment des gouvernements fédéral et provinciaux. Le fonds a été audité par un actuaire indépendant et jugé viable pour au moins les 75 prochaines années (selon des projections prudentes).
Le RPC sera là pour vous à la retraite. La question est de savoir quand prévoyez-vous percevoir vos prestations?