Aperçu des Principaux Pays Signalant la Criminalité Transnationale Liée aux Espèces Sauvages
Botswana: Abritant environ un tiers des éléphants d’Afrique, le Botswana est plus à l’abri du braconnage que certains de ses voisins, mais fait face au braconnage transfrontalier même s’il aide d’autres pays à reconstituer leurs populations naturelles grâce à des programmes de translocation. Le gouvernement du Botswana a apporté plusieurs changements de politique pour trouver le meilleur équilibre entre le renforcement de son industrie du tourisme animalier et les droits civils. La stabilité économique régionale contribuera à réduire le braconnage transfrontalier, mais les organismes de détection et de répression et de renseignement doivent communiquer et travailler ensemble pour empêcher que des syndicats criminels sophistiqués ne s’enracinent.
Inde: Abritant une vaste gamme d’espèces sauvages qui rivalisent avec celles du continent africain, l’Inde continue de souffrir de conflits entre l’homme et la faune sauvage, de la pauvreté et des défis avec les communautés vivant à la frontière des parcs nationaux. Comme d’autres pays d’Asie du Sud, c’est un problème croissant de braconnage en raison de la demande des nations de l’Asie du Sud-Est ainsi que des réseaux criminels utilisant les pays limitrophes pour blanchir des parties protégées de la faune et d’autres marchandises illégales.
Kenya: Le braconnage et la mise à mort en représailles d’espèces sauvages de grande valeur ont connu plusieurs années de déclin depuis son pic entre 2011 et 2014. Le Kenya Wildlife Service (KWS) a signalé une baisse notable du braconnage des éléphants et des rhinocéros ces dernières années. Le Kenya cherche toujours à équilibrer son utilisation des terres et de l’eau entre le tourisme faunique et le pâturage du bétail.
Mozambique: En raison de son extrême pauvreté, de son chômage et de son manque de programmes sociaux, le Mozambique sert de refuge aux braconniers et aux syndicats criminels qui trafiquent de l’ivoire et de la corne de rhinocéros. Souvent, les braconniers de bas niveau opérant à partir du Mozambique vendent des parties illégales d’espèces sauvages à des intermédiaires qui les font passer clandestinement hors d’Afrique par voie aérienne ou maritime. Le Mozambique publie peu de données sur les éléphants et les rhinocéros braconnés à l’intérieur de ses frontières, mais emploie des rangers anti-braconnage lourdement armés.
Namibie: Pays très sûr pour les touristes et la faune, la Namibie a utilisé diverses méthodes pour lutter contre le braconnage domestique et transfrontalier de sa faune. La Namibie a connu plusieurs années de braconnage record entrecoupées d’années où peu de rhinocéros ou d’éléphants ont été braconnés. C’est un indicateur clair de la nécessité de la stabilité économique des communautés situées à proximité des parcs fauniques.
Afrique du Sud: Foyer de la résurgence des populations de rhinocéros noirs et de rhinocéros blancs en Afrique, l’Afrique du Sud est aux prises avec toutes les formes de braconnage et de trafic d’espèces sauvages à toutes les échelles. En 2014, le pays a atteint le taux de mortalité de rhinocéros le plus élevé jamais enregistré et attribué au braconnage. Depuis lors, les efforts du public, du privé et de l’armée ont contribué à réduire le nombre de cas de braconnage d’espèces sauvages de grande valeur, mais les syndicats criminels sont devenus plus conscients des faiblesses des parcs nationaux d’Afrique du Sud et des réserves voisines et, ces dernières années, ont jeté leur dévolu sur les régions moins populaires et moins protégées. Le crime organisé continue de prospérer et la corruption et la négligence du gouvernement demeurent un obstacle majeur à la sécurité de la vie des espèces sauvages sur les propriétés publiques et privées.