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 Mgr Charles Pope Question: Jésus a-t-il toujours su qu’il était Dieu, ou cette compréhension s’est-elle progressivement développée en lui?

— Barbara Allison, par courriel

Réponse: Les théologiens distinguent généralement différents types de connaissances dans le Seigneur Jésus. En tant que Dieu, il a une connaissance divine qui est entièrement complète; il connaît toutes choses et toutes choses possibles. En tant qu’homme, le Seigneur Jésus a aussi une intelligence humaine. La façon dont cette intelligence humaine interagit avec sa connaissance divine est mystérieuse et fait l’objet d’un débat.

Il est plus largement admis que, du point de vue de sa connaissance humaine, le Christ a eu la vision béatifique dès le premier moment de sa conception. De cela, il avait également infusé la connaissance dans laquelle il pouvait connaître humainement les pensées des autres, les événements et les choses généralement inaccessibles aux autres. Il avait aussi dans sa connaissance humaine quelque chose appelé connaissance expérimentale (ou acquise). C’est une chose de connaître l’essence d’une orange, mais en savourer le goût à travers sa nature humaine, c’est en faire l’expérience humainement. En ce sens, l’Écriture dit que Jésus a grandi en âge, en grâce et en sagesse (cf. Lc 2, 52).

Quant à votre question spécifique de savoir si Jésus a toujours su qu’il était Dieu, la réponse est oui, non seulement dans sa connaissance divine, mais aussi dans sa connaissance humaine. Certains théologiens ont débattu de la façon dont Jésus savait exactement cela et en a fait l’expérience et comment cette connaissance a pu grandir à mesure qu’il atteignait la virilité.

Il arrive un moment intéressant où Jésus dit qu’il ne connaît ni le jour ni l’heure du jugement final. Le Catéchisme dit à ce sujet :  » Par son union à la sagesse divine en la personne du Verbe incarné, le Christ jouissait dans sa connaissance humaine de la plénitude de la compréhension des plans éternels qu’il était venu révéler. Ce qu’il avouait ne pas savoir en ce domaine, il se déclara ailleurs non envoyé pour le révéler  » (CEC 474).

Ainsi, la connaissance humaine du Christ, bien qu’elle ne soit pas illimitée, est beaucoup plus vigoureuse et complète que celle de tout autre humain. Christ savait sûrement qu’il était Dieu et était en union constante avec son Père.

Les pensées sont-elles pécheuses ?

Question: En confession, dois-je confesser mes pensées et mes actions, ou simplement mes actions.

— Billy, par courriel

Réponse: Nous devrions distinguer les pensées qui nous viennent simplement à l’esprit et les pensées sur lesquelles nous nous attardons et acceptons. Nous avons tous l’expérience où une pensée stupide, méchante ou impie surgit simplement dans notre esprit. En ce moment, ce n’est pas un péché; c’est juste une tentation qui peut venir du monde, de la chair ou du diable. Souvent, nous pouvons simplement le rejeter, ou si cela persiste, y résister. Mais s’il arrive un moment où nous commençons à nous y attarder volontairement ou à en fantasmer activement, nous entrons dans le domaine des péchés de la pensée qui peuvent ou doivent être confessés. Nous avons aussi d’autres types de pensées et d’attitudes qui sont profondément ancrées et qui peuvent être pécheuses. Par exemple, nous pouvons avoir des rancunes ou nous laisser envier. Persister volontairement en dissidence de l’enseignement de l’Église peut aussi être un moyen de permettre à nos pensées d’être pécheuses. Toutes ces sortes de pensées peuvent et doivent être confessées, surtout si elles sont sérieuses.

Prier en groupe

Question: On nous dit qu’il y a un pouvoir spécial à prier en groupe. Mais dans les lectures du mercredi des Cendres, Jésus semble dire que lorsque nous prions, nous devrions aller dans notre chambre, fermer la porte et prier seuls. Alors vaut-il mieux prier seul ou avec d’autres?

— Kurt Weber, par courriel

Réponse: Jésus ne veut pas exclure les prières de groupe. Ce qu’il reproche est énoncé dans un verset précédent: « Quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites, qui aiment se tenir debout et prier dans les synagogues et au coin des rues afin que les autres puissent les voir » (Mt 6:5). En d’autres termes, le péché à éviter est de rechercher la louange des hommes. Il poursuit en disant :  » Mais quand tu pries, va dans ta chambre intérieure, ferme la porte et prie ton Père en secret. Et ton Père qui voit en secret te remboursera  » (Mt 6, 6). Ainsi, d’une manière quelque peu hyperbolique, le Seigneur enseigne que nous devons être disposés à prier même si personne d’autre que Dieu ne nous voit. Notre but n’est pas l’estime des autres, mais plutôt l’amour de Dieu. Ainsi, la prière de groupe et la prière individuelle sont valorisées et bonnes.

Mgr Charles Pope est le pasteur de Holy Comforter- St. Cyprian à Washington, D.C., et écrit pour l’archidiocèse de Washington, D.C. à blog.adw.org . Envoyez vos questions à [email protected].

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